Tagada Jones + Lofofora au festival Les Enchanteurs 2012
Publié le 21 mars 2012 par Hélène Kowalkowski

Venue tout droit de la planète “Variété française”, j’ai débarqué hier dans le monde du “métal”. L’occasion de découvrir un nouveau genre, mais surtout de régler mes comptes avec mes propres à prioris…
- “Le métal, c’est violent”.
Le métal, la musique ? C’est sûr que c’est pêchu. Et alors ?
- Le métal, les paroles ?
Incisif serait un mot plus approprié. Effectivement, on ne parle pas chiffon…
- Le métal, les groupes ?
Ces mecs-là préfèrent peut-être simplement se défouler sur scène et dans les pogos que de cogner sur quelqu’un ?
- “On ne comprend rien aux paroles”
Hier encore je faisais partie de ceux qui contribuent à faire perdurer cette idée reçue.Finalement, avec un peu de bonne volonté, on se rend compte que c’est tout à fait intelligible.Et tant mieux, parce que ça serait passer à côté de quelque chose !
Mon point d’attérissage se situe donc à Méricourt. C’est le festival des Enchanteurs, organisé par Droit de Cité, et ce soir, lumière sur Tagada Jones et Lofofora.
La première partie : Tagada Jones remplit son rôle bien comme il faut !
Si le chapiteau paraissait encore vide à 21h, à l’arrivée du groupe, c’est une véritable vague d’excitation qui s’abat sur le public.On dirait qu’on a juste appuyé sur des interrupteurs et tout le monde s’est mis à sauter/danser/crier. Les slams et les pogos s’enchainent, on se défoule !
Quand Lofofora arrive, c’est vraiment (passez-moi l’expression) le bordel.
Tout le monde est chaud et impatient de passer à “la suite des hostilités”.
Entre les vieux morceaux qui ravivent les souvenirs des plus anciens fans (souvent trentenaires ou quadragénaires, voire plus), et les chansons de leur nouvel album “Monstre ordinaire” qui finissent de séduire un nouveau public (et moi avec), tout le monde s’y retrouve !
Reuno, leur chanteur charismatique, attentif et prévenant, s’empresse de faire monter sur scène la benjamine du concert (une gamine de 10 ans au plus mais qui semble déjà bien fan !), avant de lancer le circle pit. Mais qu’est-ce donc ? Une espèce de ronde folle et rapide qui nait au milieu de la foule et entraîne les gens en route. (NDLR : C’est légèrement plus dynamique que la queue leu leu).
Sur le rappel, Lofo revient… accompagné de Tagada Jones.
Résultat : un public bien content et qui met tout son coeur pour accompagner les chanteurs en clamant « La jeunesse emmerde le Front National », le refrain de « Porcherie » de Bérurier noir. En cette fin de soirée, on note aussi le déchaînement de la foule quand les deux groupes entonnent le célèbre « Antisocial de Trust. » (De toute façon, les métalleux, c’est des rebelles).
Bilan : Une super soirée dans un cadre original, une très bonne ambiance, un public ravi, un petit mot de Reuno pour Détours de Scène, et quelques bleus à cause des pogos. Inoubliable.
Concert Review : Tagada Jones + Lofofora – 20.03.2012 – Méricourt (62680)
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