Tourcoing Jazz Festival : Kellylee Evans retourne le Magic Mirrors
Publié le 18 octobre 2013 par Emeline Bulcourt

Le Tourcoing Jazz Festival a l’habitude de nous surprendre, de nous enchanter, de nous émouvoir. Il a encore frappé fort ce soir en nous faisant découvrir Kellylee Evans, une jeune canadienne venue à Tourcoing nous faire apprécier tout son talent de chanteuse jazzy-soul.
Jeudi 17 octobre 2013. 21h, nous poussons les portes du Magic Mirrors, cet étonnant chapiteau qui s’érige chaque année sur la place de Tourcoing. Le public semble avoir répondu présent pour cette nouvelle soirée du Tourcoing Jazz Festival, et dans l’obscurité du lieu résonnent déjà les premières notes.
Sur scène, entourée de ses quatre musiciens, c’est une silhouette longiligne, pieds nus, robe noire, sourire aux lèvres, qui se présente devant nous. Il ne faudra que quelques minutes de ses premiers morceaux pour comprendre que la jeune femme dévore la scène avec force et émotion. La jeune canadienne vit pleinement sa musique, s’agite au rythme de la voix, danse avec intensité. Au naturel, la chanteuse semble s’émerveiller à chaque instant.
Lorsque ses musiciens entament tour à tour leurs parties solos, on assiste sur scène à un vrai partage, une réelle complicité, une passion flagrante. Dans l’enceinte du Magic Mirrors, la magie opère. L’artiste entonne Feeling good de Nina Simone. Ce soir effectivement, on se sent plutôt bien…
Tout au long du concert, l’artiste échange avec le public dans un parfait français et crée une véritable complicité avec son auditoire. Kellylee Evans ne manque pas de faire participer son public, lui fait entonner ses chansons, l’encourage à frapper des mains sur une reprise percutante de Lose Yourself d’Eminem. Accompagnée au ukulélé par Eric Lohrer son guitariste, elle interprétera l’une des premières chansons françaises qu’elle ait apprise. Légère désillusion, on l’avoue, lorsque la jeune femme entonne Désolé, titre repris du groupe Sexion d’Assaut. Il y avait tellement mieux à choisir, comme première… :)
Le concert se poursuit avec une belle énergie, l’artiste canadienne dévoilant avec talent et enthousiasme les morceaux de son nouveau répertoire. Difficile alors pour Eric Legnini, co-réalisateur de ce dernier album, de ne pas résister à l’appel de la scène : ce dernier, présent dans la salle en tant que spectateur, rejoindra le quintet pour un passage remarqué au piano.
Le public est debout et savoure les dernières minutes sur scène de la jeune canadienne. Connaissant l’artiste et son énergie à revendre, il ne fut pas surprenant de la voir resurgir en deux temps trois mouvements, pour nous offrir un dernier morceau. Pour le grand plaisir du Magic Mirrors, la chanteuse entonne And so we dance (« Alors, on danse », mais vous l’aurez compris, n’est-ce pas…!) de Stromae, dans une version soul très réussie. Le public danse, chante, applaudit. Comme un ultime moment de partage, la jeune canadienne descend de scène, part à la rencontre de chacun en entamant le tour du chapiteau. Une générosité éclatante. Une sincérité touchante.
« Tourcoing, je vous aime », s’exclamera l’artiste.
Ce soir, je pense que nous aussi.
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